Les nourrissons sont les enfants âgés de moins de douze mois. (L’appellation enfants en bas âge est utilisée de un à trois ans.). Le nourrisson a des besoins physiologiques de nutriments nécessaires à sa croissance qui doivent tenir compte de la maturation progressive des ses fonctions digestives. Le lait maternel s’adapte parfaitement à ces besoins dès la naissance et l’allaitement maternel constitue la référence pour l’alimentation du nourrisson pendant les premiers mois de la vie.
La composition du lait maternel se répartis entre : l'eau qui en est le composant majeur, les glucides (75 g/L , dont 63 g de lactose et 12 g d'oligosaccharides – 7,2%), les lipides (35 g/L – 3,7%), les protéines (8 à12 g/L soit 1,2%) et des micronutriments[1]. Cette composition évolue depuis l’état de colostrum dans les premiers jours vers le lait à maturité. Elle évolue aussi en cours d'allaitement dans une même tétée, sur 24 heures et selon les besoins et l’âge du nourrisson. La variation la plus marquée est celle des lipides dont le taux augmente à mesure que la lactation progresse.
LES NUTRIMENTS DU LAIT MATERNEL
Les protéines proviennent de la circulation sanguine ou sont synthétisées dans la glande mammaire de la mère. Les plus importantes sont :
Les caséines (environ 40% des protéines). Celles-ci sont associées à des sels minéraux (calcium, phosphore et magnésium) et forment des complexes ;
Des protéines solubles, qui sont les protéines du lactosérum : elles ont un rôle important à jouer notamment dans l’immunité. On retrouve dans le lactosérum des enzymes, des anticorps, des protéines de liaison, des hormones et des facteurs de croissance.
Les lipides se retrouvent sous forme de gouttelettes constituées de tryglycérides composés d’acides gras (palmitique, oléique, linoléique, a-linolénique, arachinodique et cervonique ou DHA), des phospolipides, du cholestérol et des glycolipides.
Les glucides sont principalement représentés par le lactose (85 à 90% des glucides). Il joue un rôle essentiel dans l’équilibre de la flore intestinale et le développement cérébral de l’enfant (galactose).
Les principaux sels minéraux présents sont le calcium (30mg/100ml), le phosphore, le sodium (15mg/100ml), le fer, le potassium. Les rapports entre minéraux sont équilibrés et permettent une excellente biodisponibilité et une bonne adaptation aux fonctions rénales encore immature du nourrisson.
Enfin, les vitamines sont normalement apportées dans la totalité par le lait maternel, mais certaines, comme le rétinol, la vitamine D ou la vitamine K peuvent ne pas suffire et des suppléments peuvent être apportées à la naissance. (En France les vitamines D et K font l’objet de recommandations d’administration dès la naissance.)
Ainsi, le lait maternel est composé d’éléments nutritionnels particulièrement adaptés aux besoins de l’enfant, ayant une grande biodisponibilité et qui permettent aussi de renforcer son immunité. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a recommandé en mai 2001 un allaitement maternel exclusif pendant les 6 premiers mois de la vie, et la poursuite de l’allaitement jusqu’à l’âge de 2 ans, voire au delà en fonction du souhait des mères.
L’utilisation de préparations pour nourrissons en substitution du lait maternel ne doit se faire que dans des cas exceptionnels où l’allaitement n’est pas possible.
[1]PNNS, Allaitementmaternel : les bénéfices pour la santé de l’enfant et de sa mère – Février 2005